Maurice Bernard

Bernard, Claude, Maurice, ingénieur français, né à Paris le 24 septembre 1864*, décédé à Paris le 12 février 1923.

Polytechnicien (1882), ingénieur des Mines, il signa les deux protestations de janvier (13e et 12e listes) ainsi que la protestation en faveur de Picquart (7e liste). À Rennes, il fut cité par la défense et démontra l’absurdité des thèses et des « calculs » de Bertillon. Présenté, dans le compte rendu de sa déposition, comme « juif » par La Libre Parole (« M. Bernard, juif et ingénieur », 29 août), il envoya une lettre de rectification que le journal inséra sans en respecter le texte (édition non conservée du 31 août). Il fit alors parvenir à la « presse républicaine » une lettre qui signalait que la phrase qu’il avait écrite dans sa lettre au journal de Drumont n’était pas : « Je n’appartiens donc pas à la race ni à la religion de Mathieu Dreyfus » mais bien : « Je n’appartiens donc pas à la race ni à la religion qu’honore un Mathieu Dreyfus » (presse du 3 septembre). En 1904, il publia dans Le Siècle, une série intitulée « Le bordereau. Explication et réfutation du système de M. Alphonse Bertillon et de ses commentateurs » (8, 10, 12, 13, 15, 17, 19 et 20 avril), suscitée en grande partie par la publication de la « brochure verte » de l’« ancien élève de l’École Polytechnique », qui fut reprise en brochure la même année et à laquelle L’Action française répondra dans ses numéros des 1er et 15 juin.

Sources et bibliographie : Sa déposition à Rennes se trouve dans Rennes II, p. 436-444. La reprise en brochure de sa série du Siècle a été publiée « Aux bureaux du Siècle » et reprise dans Cassation II, II, tome 3, p. 827-880. La réponse de L’Action française a été aussi reprise en brochure : La Théorie de M. Bertillon. Réponses à MM. Bernard, Molinier et Painlevé par un polytechnicien, Paris, En vente aux bureaux de L’Action française, 1904. On consultera son dossier de la Légion d’honneur sous la cote : LH/194/77. On trouvera aussi, dans le fonds du mahJ, une carte de Bernard adressée à Dreyfus, au lendemain de sa réhabilitation

Philippe Oriol

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