Alby, Henri, Marie, Camille, Édouard, militaire français, né à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 5 novembre 1858*, décédé à Toulouse (Haute-Garonne) le 11 février 1935.
Élève à l’École d’application du génie et de l’artillerie de Fontainebleau (1878), lieutenant de génie en 1880, capitaine en 1891, Alby, entré à l’État-major, était officier d’ordonnance du général Billot depuis le 21 décembre 1893. C’est à ce titre qu’il fut mêlé à l’Affaire quand, au moment du procès Zola, Billot, inquiet de voir durer ce qu’il avait imaginé ne devoir être qu’une formalité et plus encore de voir la Cour et le Parquet si ignorant sur la question Esterhazy et Dreyfus, lui demanda d’étudier le dossier et de se mettre à la disposition du Parquet pour le renseigner. Devant la masse de travail que représentait cette étude, il fit part au ministre de l’impossibilité dans laquelle il était de remplir sa mission et proposa au ministre d’aller directement se renseigner auprès de Tézenas, avocat d’Esterhazy, ce qui fut fait.
Par la suite, Alby fut nommé commandant (août 1898), lieutenant-colonel (1904), colonel (1907), général de Brigade (1911) puis général de Division, commandant une division d’infanterie (1914). En 1917, il succédera à Foch comme major général de l’Armée.
Sources et bibliographie : On pourra lire la déposition Wattinne lors de la seconde révision dans Cassation II. II, tome 2, p. 599-600. À son sujet, on consultera son dossier militaire conservé au SHD sous la cote 9 Yd 613 ; son dossier de la Légion d’honneur sous la cote : 19800035/0052/6315.
Philippe Oriol