Amphoux, Jules, François, Ernest, administrateur de sociétés français, né à Roccalbegna (Italie) le 10 juillet 1854, décédé à Paris le 8 juin 1925.
Agrégé de l’Université, protestant, père d’Étienne Amphoux, époux de Jeanne, la fille de Gabriel Monod dont Alfred Dreyfus avait été témoin au mariage, il administrait les voyages de La Revue générale des Sciences. Ardent dreyfusard, il signa la première protestation (4e liste), participa à la souscription pour offrir une médaille à Zola (2e liste du Siècle et des Droits de l’Homme), à la souscription du Siècle en réponse à l’affichage du discours de Cavaignac (1ère liste), signa encore la protestation en faveur de Picquart (3e liste), l’Adresse à Dreyfus (Le Siècle, 22 septembre) et souscrira au Monument Scheurer-Kestner (11e liste). Il sera aussi un des premiers adhérents de la Ligue des droits de l’Homme.
En 1903, il sera en relation avec Alfred Dreyfus et lui transmettra quelques lettres qu’il avait reçues en février 1898 de docteur Gibert, confident de Félix Faure, au sujet de l’existence du dossier secret et de sa transmission, au procès de 1894, aux juges à l’insu de l’accusé (voir Carnets 1899-1907, p. 128-129).
Sources et bibliographie : On trouvera aussi au Musée de Bretagne une lettre de lui à Alfred Dreyfus (9 juillet 1901) ainsi que six lettres à Lucie de son épouse Pauline. Il semble bien – contrairement à ce que dit Romain Vaissermann – « Gabriel Monod-Charles Péguy : vie et mort d’une amité d’intellectuels », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, 2002/1) que ce soit lui le père d’Étienne Amphoux, et nom le pasteur Henri Amphoux (1826-1915 ; oncle d’Ernest) dont le fils prénommé Étienne mourut en 1878.
Philippe Oriol