Frédéric Barbedette

Barbedette, Firmin, Frédéric, propriétaire, homme politique et publiciste français, né à La Rochelle (Charente-Inférieure) le 18 février 1858*, décédé à La Chabanne (Corrèze) le 30 août 1927.

Président du Syndicat agricole de Djidjelli depuis 1890, Barbedette, fils de Pierre Barbedette, fut conseiller municipal de Duquesne (Algérie) de 1892 à 1896, adjoint au maire de Djidjelli de 1896 à 1900, conseiller général de 1895 à 1920, vice-président de l’Assemblée départementale de 1898 à 1900 et délégué au Conseil supérieur de Gouvernement de 1898 à 1920. Cet homme « grand », à l’« allure froide comme celle d’un clergyman », portant « toute la barbe », fut-il, comme s’en souviendra Morinaud dans ses souvenirs, le fondateur de L’Impartial en 1890 ? Avait-il fondé ce journal pour lutter contre Dasnières, maire de Djidjelli, connu pour ses « malversations pour ainsi dire contantes » ? (Mes Mémoires. Première Camapgne contre le décret Crémieux, Alger, éditions Baconnier frères, 1941, p. 153-155) Cela semble douteux non seulement parce qu’il semble que Barbedette arriva en Algérie en février 1891 mais aussi parce que le journal fut pendant quelques années très favorable au maire et qu’il en était pour ainsi dire la tribune. Ce n’est qu’à partir de juin 1895 que le journal se retourna contre le maire, date qui coïncide justement avec la publication des premiers articles de Barbedette. Quoi qu’il en fût, Barbedette était à ce moment directeur politique de L’Impartial.
Le premier article qu’il écrivit en rapport avec l’Affaire, signé « La Rédaction », était relatif aux émeutes de janvier 1898. Il y regrettait que l’autorité se fût mise « en travers de [la] manifestation inoffensive » des étudiants qui, en réponse à « l’offense faite à la Nation par les menées du syndicat Dreyfus », « voul[ai]t brûler en public le mannequin de Zola » et – présentation pour le moins subjective – qu’elle protégeât les « juifs qui criaient : À bas les Français ! Vive Dreyfus ! » et chargeât « avec une brutalité révoltante les citoyens français qui criaient Vive l’Armée ! À bas les juifs ! ». Les troubles n’avaient pour lui pas d’autre explication et si la responsabilité en incombait au gouvernement, elle incombait aussi aux juifs qui avaient « assassiné un brave ouvrier nomme Cayrol ». L’« audace » des juifs ne connaissant « plus […] de bornes » depuis « les manœuvres du syndicat Dreyfus », il demandait – tout en réprouvant « les violences, les actes de pillage, les attentats contre les personnes » et les résolutions « d’expulsion en masse des juifs et [de] la révision de leurs fortunes » – l’abrogation du décret Crémieux : « qu’on retire au plus vite le titre de citoyen français à des gens qui viennent de prouver, après une expérience de 27 ans, qu’ils en sont toujours indignes » (« Les troubles d’Alger », 30 janvier). Et de s’associer logiquement, en mars suivant, à la « Pétition anti-juive » lancée par Le Télégramme qui la réclamait (« Pétition anti-juive », 6 mars). 
Le 19 février 1898, il consacra pour la première fois, et sous sa signature, un papier à l’Affaire proprement dite pour se désoler du procès Zola, « interminable », mais qui à ses yeux prouvait une nouvelle fois « la culpabilité absolue et indiscutable du traître Dreyfus[,] affirmée pendant les débats, par des hommes dont on ne peut mettre la parole en doute ». Un procès toutefois qui semblait indiquer qu’une illégalité avait été commise en 1894. Mercier avait-il eu alors tort, demandait-il, de ne pas respecter la loi quand il s’agissait de « raison d’État », d’« intérêt de la patrie », quand il s’agissait d’éviter « les complications diplomatiques » et de protéger le service de renseignements qui sans cela « se fut trouvé exposé à de terribles représailles » ? Et si telle était la question, la seule question, il condamnait les « moyens infâmes » auxquels avaient eu recours « les parents, les amis du condamné » pour la poser et tout particulièrement Zola qui, « moins que tout autre avait le droit de se faire l’allié et le complice du syndicat Dreyfus, car il connaît les juifs et en a fait dans L’Argent un portrait saisissant de vérité ». Ce Syndicat, expliquait-il, dirigé par Reinach, qui avait « surpris la bonne foi de quelques vieux républicains comme Scheurer-Kestner », s’était « assuré la complicité de journalistes comme Yves Guyot, ce défenseur salarié et patenté de toutes les causes malpropres », qui avait « entraîné à sa suite quelques écrivains de talent comme ce Zola bouffi d’orgueil et avide de réclame », avait fait l’erreur de ne pas tenir compte « d’un facteur qu’il ne pouvait comprendre : le patriotisme ». Il ne pouvait le comprendre puisque

Le juif n’a pas de patrie. Les sentiments patriotiques lui feront toujours défaut, le culte du veau d’or domine son cerveau. Dreyfus n’a pas menti aux instincts de sa race, de celle race qui s’intitule, elle-même, la première aristocratie du monde. Il n’a pas violé les préceptes du Talmud en vendant à l’étranger les secrets de notre défense nationale. N’est-il pas le premier devoir du juif de s’enrichir aux dépens du goym ?

L’occasion était donc belle de se réjouir puisque, développait-il, « les menées du syndicat Dreyfus ont plus fait en quelques semaines pour la cause anti-juive que les nombreux et éloquents plaidoyers de Drumont ». Et, en conclusion, il invitait ses lecteurs à tirer une grande leçon de ces événements :

Il est de l’intérêt et du devoir de tous les bons patriotes de refuser à l’avenir leur voix aux candidats juifs et de fermer ainsi l’accès de toutes les fonctions publiques aux enfants de cette race maudite, selon la forte expression de Zola lui-même. (« Le procès Zola, 19 février).

Après avoir enregistré, au nom de son journal, le verdict du procès et souhaité que cesse cette agitation et que ces « soit-disant intellectuels et experts étrangers, soudoyés par les écus d’un syndicat juif », ne viennent plus « discuter les jugements rendus par des conseils de guerre français » (« L’affaire Zola », 27 février), il put se réjouir, en un nouvel article signé de son nom, des déclarations qu’avait faites à la Chambre le président du Conseil. Mais ce faisant, il s’interrogeait sur les raisons qui avaient poussé le gouvernement à faire opérer des perquisition chez les principaux meneurs antisémites d’Algérie. Était-ce un compensation offerte par le gouvernement aux juifs de France ? Si telle était la raison, il mettait en garde le gouvernement : « ce ne sont pas des poursuites contre les membres de la Ligue anti-juive qui mettront fin à l’antisémitisme algérien ».

la partie saine de la population regrette certains écarts de langage, […] les honnêtes gens repoussent toute solidarité avec les émeutiers d’Alger, mais […] il n’est pas dans les trois provinces un seul Français digne de ce nom qui ne soit, au fond du cœur, anti-juif. (« L’apaisement, 6 mars).

Et, soutien de Morinaud (« Dans les villages », 10 avril ; « Avant l’élection », 1er mai ; 8 mai ; 15 mai), opposé à la candidature du « juif Thomson » (« La terreur juive », 17 avril), de prévoir à la suite une étendue du mouvement et un raz-de-marée électoral pour les législatives à venir (« Pétition anti-juive », 6 mars ; « Bas les masques ! », 17 avril).
Se réjouissant, quelques mois plus tard en un article signé de ses initiales, des déclarations à la Chambre de Cavaignac, déclarations qui « ne peuvent manquer de mettre fin à l’ignoble campagne entreprise par le syndicat juif en faveur du prisonnier de l’île du Diable », il s’interrogea sur le silence du précédent cabinet : 

Pourquoi a-t-il pendant des mois laissé un Zola ou un Guyot vomir le discrédit et l’injure sur les chefs de notre armée ?
Prisonnier de la droite, M. Méline avait sans doute besoin de ménager les juifs ; il lui fallait les voix de Thomson et de Reinach. Décidément l’ancien président du conseil aura encouru de bien lourdes,responsabilités et les républicains patriotes feront bien de s’en souvenir. (« À la Chambre », 10 juillet).

Après la découverte du « faux Henry », qui ne semblait rien modifier à ses yeux de la culpabilité de Dreyfus (« Le suicide du colonel Henry », 4 septembre), il reparla de l’Affaire pour reprendre ce qu’il avait développé dans son article écrit au moment du procès Zola. Brisson, nouveau président du Conseil, se laisserait-il, dans la décision qu’il avait à prendre, guider par son « amour de la France et […] l’intérêt supérieur de la patrie » ou par le « respect de la forme et […] la servilité envers les juifs » ? « Toute révision du procès » devait être repoussée, expliquait-il – et il souhaitait « vivement que le ministère f[ît] acte de patriotisme et d’énergie » –, non seulement parce que Dreyfus était coupable mais surtout parce que rouvrir le procès serait se heurter une nouvelle fois à la question du secret d’État qui se poserait alors comme elle s’était posée en 1894. C’était sur ce dernier point, expliquait-il encore, sur « cette situation sans issue », que spéculaient « les misérables qui ont pris en mains la défense du traître » et qui, se rendant « coupables d’un véritable complot contre la sûreté de l’État », devaient être poursuivis « sans pitié » (« Encore Dreyfus », 18 septembre). Il semble ainsi certain, même si le nom des votants n’est pas donné, qu’au Conseil général, en octobre suivant, il vota le vœu qu’avait proposé Réjou :

Le conseil général de Constantine émet le vœu que le gouvernement prenne les mesures les plus énergiques pour frapper les auteurs de la campagne, dont un syndicat s’est rendu et se rend tous les jours coupable à l’égard de la nation. (La Liberté, 4 octobre 1898).

À partir de fin octobre, la chute du ministère Brisson modifia complètement la ligne du journal. En un article non signé, il convenait que l’aveu du faux et la fuite d’Esterhazy avaient rendu nécessaire la saisie de la Cour de cassation par le gouvernement « d’une affaire qui menaçait de perpétuer en France un état de trouble regrettable ». Il retrouvait des accents républicains qu’il avait un peu perdu de vue en ne comprenant pas qu’elle était la nature réelle de l’antisémitisme politique, celle qui avait rendu possible que ses zélateurs viennent grossir les rangs nationalistes et participent à faire tomber le gouvernement Brisson (« La chute du ministère », 30 octobre). L’Oued-Sahel enregistra avec plaisir cet inattendu volte-face qui lui faisait approuver la conduite des Thomson et Étienne et condamner celle des Drumont et des Morinaud (« Simple constatation », 6 novembre). Mais cela dit, L’Impartial, sous la signature de « Spectator », et en un « nous » qui engageait la rédaction, continuait à se proclamer « antisémite convaincu » mais de ces antisémites qui « ne suborner[aie]nt jamais à cette opinion l’idée de justice, la plus élevée de toute la sociologie » (« Sénateur et député », 18 décembre).
Sur cette ligne, à la suite, en 1899, Barbedette se désolidarisa de Max Régis et de ses partisans (tout en réaffirmant son antisémitisme) (« La dernière session », 12 février), soutint l’élection de Loubet parce que « le premier devoir des patriotes est de se grouper autour de la Constitution pour barrer la route à ceux qui s’efforcent d’étrangler la République (« L’élection présidentielle », 26 février), condamna les incidents d’Auteuil, s’inquiéta d’une résurgence boulangiste face à laquelle le parti républicain devait se ressaisir, se poser les bonnes questions, réformer le régime et retrouver une unité après la division qu’avait permis l’Affaire. Une division dont avait su profiter « la réaction cléricale, monarchiste et césarienne » (« septembre, L’attentat d’Auteuil », 11 juin). Et s’il appelait une nouvelle fois à « appliquer des lois trop oubliées » ce n’était plus maintenant contre les dreyfusards mais contre « cette armée réactionnaire qui a vraiment trop profité de le longanimité de certains ministères républicains et de la complicité de certains autres […] » (« Programme républicain », 16 juillet 1899).
Peu avant le procès de Rennes, il signa un article – le dernier, à notre connaissance, sous nom nom et relatif à l’Affaire – aux purs accents révisionnistes, voire dreyfusards, qui faisait une impasse tout à fait étonnante sur son article du 18 septembre précédent :

Respectueux de la chose jugée, confiant dans la parole de cinq ministres de la guerre, nous fûmes pendant longtemps de ceux qui combattirent la révision du procès Dreyfus.
La découverte du faux Henry, si loyalement proclamée par M. Cavaignac, nous démontra la fragilité des preuves sur lesquelles on s’appuyait au ministère de la guerre pour affirmer la culpabilité du condamné de 1894.
Dès ce moment nous avons pensé que la révision s’imposait et, des premiers en Algérie, nous avons applaudi à la décision prise par M. Brisson, président du conseil, de confier l’examen de l’Affaire à la chambre criminelle de la cour de cassation.
Nos lecteurs se rappellent les résultats de cette mesure. Le ministère fut renversé et la presse anti-révisionniste abreuva d’outrages les magistrats de la chambre criminelle qui paraissaient acquis à la révision.
Pour arrêter ce débordement d’injures, le ministère Dupuy eut recours à un expédient. Contrairement à tous les principes de notre droit, il fit voter par le Parlement cette loi, dite de dessaisissement, qui retirait à là chambre criminelle l’examen du dossier pour le confier à la cour de cassation, toutes chambres réunies.
On espérait enterrer la révision. Malgré tout la vérité se fit jour. Sans préjuger la question de culpabilité, la cour tout entière rendait peu de temps après, à l’unanimité, un arrêt proclamant l’irrégularité de la procédure suivie en 1894 et renvoyant le capitaine Dreyfus devant un nouveau conseil de guerre.
C’est le conseil de guerre de Rennes qui a été saisi de l’Affaire et les débats du nouveau procès ont commencé lundi dernier devant ce tribunal militaire.
Quelle en sera l’issue ? Il est impossible à cette heure de le prévoir. On peut être certain que la lumière sera faite tout entière, car de part et d’autre l’acharnement sera le même. Accusateurs et défenseurs ne négligent aucun moyen.
Les débats, cette fois ne seront pas écourtés et la parole d’un faussaire ne suffira plus pour arracher au conseil de guerre la condamnation dé l’accusé.
Qu’il entraîne la condamnation ou l’acquittement de Dreyfus, l’arrêt du conseil de guerre sera définitif et les bons citoyens n’auront qu’à s’incliner respectueusement devant lui.
Il est malheureusement à craindre que les polémiques, qui ont pris naissance avec la campagne révisionniste, ne cessent pas avec l’arrêt, car les partis se sont emparés dès le début, de l’Affaire, lui retirant le caractère purement judiciaire qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’avoir.
Si les grands penseurs, les grands écrivains et un tas de braves gens qui, avec eux, ont lutté si courageusement pour la cause de la révision, n’avaient en vue que la recherche de la lumière et de la vérité, il faut bien reconnaître que les socialistes, qui les ont si puissamment aidés, poursuivaient un tout autre but.
Ce n’est pas tant pour Dreyfus que ceux-ci ont lutté, que pour abattre l’Armée, le soutien le plus solide de cet ordre social qu’ils veulent détruire.
L’Affaire n’a été pour eux qu’un prétexte dont ils se sont servi pour couvrir de boue les chefs lès plus respectés de notre grand état-major.
Dans l’autre camp, si l’on compte une foule de gens de bonne foi pour lesquels un conseil de guerre ne saurait être moins infaillible que le pape, n’en voit-on pas un plus grand nombre qui n’ont aperçu dans l’Affaire qu’un moyen de se hausser et d’abattre des adversaires politiques.
La Haine rend aveugle, et comme Dreyfus a eu le malheur de n’être pas baptisé, cléricaux et antisémites ont voulu voir forcément dans ce juif un traître. « Coupable ou non, qu’importe, c’est un juif, il faut qu’il crève au bagne, » a-t-on osé dire cent ans après la Révolution française ! Royalistes et césariens ont trouvé l’occasion bonne pour attaquer la magistrature et le pouvoir civil tout en flattant l’armée dont le concours est indispensable à quiconque rêve d’étrangler la République.
Les plus basses flatteries ont été prodiguées à nos chefs militaires pour les amener à trahir leurs devoirs.
Et c’est ainsi que de part et d’autre, en attaquant tour à tour l’armée et le pouvoir civil, les hommes de mauvaise foi qui se sont servi de l’Affaire comme d’un tremplin, en’sont arrivés à détruire dans le pays le respect de toute autorité. 
C’est là, certes, un résultat lamentable du procès Dreyfus, mais il en est un autre que l’on ne peut envisager sans effroi : c’est que l’arrêt du conseil de guerre de Rennes constituera une véritable victoire politique pour l’un des deux groupements en présence.
Il y aura un vainqueur, et quel qu’il soit, nous pouvons nous attendre de sa part à de terribles représailles.
C’est alors qu’apparaîtra, dans toute son évidence, la faiblesse de M. Méline qui a cru étouffer l’Affaire en refusant de l’examiner, en autorisant contre Dreyfus les mesures de rigueur les plus injustifiées, en laissant se poursuivre la campagne de presse la plus odieuse contre l’armée, en trompant enfin la Chambre par ses déclarations ambiguës.
Un ministre patriote et énergique, au courant comme lui, de la procédure suivie eu 1894, pouvait tout arrêter dès le dèbut en confiant l’examen du dossier à la cour suprême et en demandant au Parlement le vote d’une bonne loi sur la Presse.
Il n’a pas même tenté la chose et c’est pourquoi nous nous croyons en droit de le considérer comme l’auteur responsable de l’anarchie dans laquelle la France se débat.
L’Histoire ne sera jamais assez sévère pour M. Méline qui a conservé le pouvoir pendant plus de deux ans.
Jamais homme n’aura fait plus de mal à la République ainsi qu’à la France. (« Le procès de Rennes », 13 août 1899).

L’Impartial donnera, après le verdict de Rennes, un dernier articulet non signé, l’enregistrant sans commentaire, par respect de la chose jugée, et faisant des vœux pour la situation revînt à la normale et que disparaissent « ces étranges groupements auxquels l’Affaire avait donné naissance » (« L’affaire Dreyfus », 17 septembre 1899).
Par la suite, Barbedette sera maire de Djudjelli (à partir de 1900 et jusqu’à 1920), président du Conseil du réseau des chemins de fer algérien de l’État (à partir de 1912), membres de divers conseils et commissions, administrateur de plusieurs sociétés (dont le Crédit Foncier d’Algérie et de Tunisie), et signera quelques brochures, récits de voyage en Amérique et au Canada (1904), en Inde (1907) et en Indo-Chine (1909).

Sources et bibliographie : on consultera  son dossier de la Légion d’honneur sous la cote : LH/19800035/0264/35266.

Philippe Oriol

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