Colonel Charles Anglade

Anglade, Charles, Alfred, militaire français, né à Palais (Morbihan) le 12 octobre 1847*, décédé en mars 1952 (?).

Saint-cyrien (1866), lieutenant aux tirailleurs algériens en 1870, capitaine en 1874, chef de bataillon d’infanterie en 1886, lieutenant-colonel en 1893, colonel en 1898, président du Souvenir français, souscrivit à l’Hommage national à Mercier (5e liste). En 1904, il avait envoyé ses témoins à Crescent, professeur qui avait été en charge de rédiger la « fiche » qui le présentait ainsi :

Breton bretonnisant ; autorise les soldats à aller chez les frères de la doctrine chrétienne ; les aide en tout et pour tout. Un musicien du 99e jouait à la fanfare des fêtes dites « Jeunesse Gapeusaise »,
Voudrait supprimer tous les sous-officiers républicains, à plus forte raison francs-maçons de son régiment et, pour cela, veut les obliger à signer une déclaration par laquelle ils s’engagent à quitter le régiment, dès qu’ils auront atteint leur quinze années de service, ou, ce qui est encore plus arbitraire, lorsqu’ils sont classés pour un emploi civil. Laisse au contraire toute latitude à ceux qui vont à la messe.
Le colonel Anglade passe pour être foncièrement incapable au point de vue militaire ; il est intransigeant dans ses idées cléricales. […] Ce colonel s’attend à passer général à la prochaine promotion. Il s’attendait déjà à être nommé à l’occasion du 1er janvier et plus récemment au 14 juillet.
[…] [le commandant Chabot] est arrivé récemment au 99e. Il a plu tout de suite au colonel Anglade, clérical et réactionnaire, par son aptitude à accomplir certaines besognes louches.
[…] Le colonel Anglade qui désire et compte encore arriver aux étoiles, évite le plus possible de se compromettre. Le commandant Chabot est devenu son exécuteur des basses œuvres.
Le colonel inspire tous les actes de cet officier supérieur ; il lui a signalé les officiers et sous-officiers républicains de son bataillon à surveiller et ceux-ci sont devenus l’objet de toute sa malveillance. (Journal officiel. Débats parlementaires, 16 novembre 1904, p. 2463-2464).

Démissionnaire, on perd ensuite sa trace pour le retrouver membre de la Ligue d’Action française à Bordeaux où il s’était retiré. 

Sources et bibliographie : on consultera son dossier de la Légion d’honneur sous la cote : LH/39/6.

Philippe Oriol

 

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