Bachir, Mohamed ben, militaire français, né vers 1820, décédé à Paris le 4 janvier 1897.
Le sergent Bachir (ou Baschir), héros de 1870 où il s’était illustré à Wissembourg, était le « féroce gardien » (Paléologue, p. 139) de la Section de statistique. « Vieux turco ramené d’Afrique par Sandherr[, il] passait sa vie dans l’antichambre de service, examinant, surveillant tout, un vrai chien de garde » (« La mort du Turco Baschi », Le Siècle, 15 mars 1899). En septembre 1898, La Libre Parole publia un de ces petits entrefilets qu’elle affectionnait tant :
Le colonel Sandherr avait une ordonnance qu’il avait ramenée d’Algérie et qui se nommait Bachir. Cet homme qui avait toute la confiance de M. Sandherr, couchait au bureau du colonel, dont il avait la garde. Un beau matin on le trouva mort. Pour expliquer cette fin subite, on raconta que Bachir, en se couchant, avait soufflé sur le gaz et oublié de fermer le robinet. Quelque peu vraisemblable que soit cette explication, on l’admit alors. Il serait intéressant de savoir si Dreyfus faisait partie du deuxième bureau, au moment de la mort de Bachir. (« Une mort mystérieuse », 17 septembre)
Dreyfus (traître et assassin ?), à l’île du Diable depuis deux ans, aurait eu bien du mal à éliminer Bachir, mort en janvier 1897…
Philippe Oriol