Beauval, Charles, Barthélemy de Queux de, diplomate français, décédé à Paris le 23 décembre 1901 (date de naissance inconnue).
Ancien consul général, frère de la mère d’Esterhazy, il était censé avoir écrit en 1894 une lettre à son neveu en réponse à une demande d’argent qu’il lui refusait au motif que la gêne dans laquelle il se trouvait était « le doigt de Dieu ». Esterhazy s’étant « fait le champion de la bande juive », à l’occasion de l’épisode Crémieu-Foa, il succombait « par l’argent ». Cette lettre, que citera Manau dans son réquisitoire, était un faux envoyé aux Rothschild et qui avait pour but d’obtenir de ce côté, en jouant la carte de l’Esterhazy ami des juifs, une nouvelle aide financière. Beauval sera en décembre 1898 convoqué en témoignage par Bertulus et s’excusera de ne pouvoir se rendre à la convocation du juge. C’est cette lettre d’excuse qui permettra, par la comparaison des écritures, de faire éclater le faux de la lettre aux Rothschild (Cassation I. III, p. 258).
Sources et bibliographie : on trouvera des informations sur Beauval dans Marcel Thomas, Esterhazy ou l’envers de l’affaire Dreyfus, Paris, Vernal/Philippe Lebaud, 1989.
Philippe Oriol