Bastide, Louis, publiciste et dessinateur français dont les dates nous sont demeurées introuvables.
Nous n’avons guère de renseignements sur Louis Bastide, si ce n’est qu’il était secrétaire du Cercle socialiste de Pézenas et qu’en février 1897, il fit reparaître l’hebdomadaire Les Droits de l’Homme, « organe socialiste du Midi » et « organe du Parti ouvrier » fondé en 1896 à Pézenas et qui annonçait « la collaboration de tous les écrivains les plus distingués de la presse socialiste de Paris ». Prenant la direction du journal, il en fit non plus l’organe du Parti ouvrier mais celui de « la fusion de toutes les écoles ». Il accueillit ainsi, à côté des signatures socialistes habituelles, celle de Clemenceau et annonça les conférences de Sébastien Faure. Le journal, sous la signature de Bastide ou celle de ses collaborateurs, ne parla pour ainsi dire pas de l’Affaire (tout du moins dans la collection lacunaire que nous avons consultée à la BNF). Son journal dénonça toutefois, avec fermeté, l’antisémitisme et rendit, bien discrètement il est vrai, un hommage à Zola en célébrant, à propos de Paris juste paru, « l’homme », le « citoyen, vivant la vie générale », qui ne « se dérobe pas, sous prétexte de désintéressement artistique, à la poussée des faits et des idées » (article non signé (de lui ?), « Le Nouveau livre de Zola », 6 mars). Nous ne connaissons rien de plus de son engagement, la collection de la BNF, incomplète, s’arrêtant en mai. Bastide signa toutefois la protestation en faveur de Picquart (8e et 12e listes. Nous ignorons ce qu’il deviendra par la suite.
Philippe Oriol