Aper, Jules, dates inconnues.
Qui est ce Jules Aper, qui signait aussi Jules Aper de M*** ? Précédemment auteur d’un Salut de la France dans le suffrage universel (1881), d’un Suffrage universel aux mains des électeurs (1885), de La Lutte (1893), il commit en 1898 chez Arthur Savaète, 178 pages sous le titre : Le Trio. Juifs, Francs-Maçons, Protestants. Sans surprise, il y délayait les propos inlassablement répétés dans ce genre de littérature par ce genre d’auteur. Il y évoquait l’affaire dans sa préface :
Ils en ont fait du bruit ces faquins de fourberie, tantôt panamistes, tantôt espions déguisés, toujours prêts à livrer la France à ses ennemis, quand ils ne la pressurent pas entre leurs mâchoires de crocodiles. Depuis de longs mois, que de flots d’encre versés pour démasquer les Scheurer, les Dreyfus, les Reinach, les Naquet et toute leur séquelle ! Le Sénat, la Chambre des députés, les tribunaux civils et militaires, la presse, tout le monde s’en est mêlé ; et, Dieu sait le résultat. Collé comme une pieuvre à la nation française, le juif ne démordra pas qu’on ne le noie dans ses turpitudes. Il est fort, très fort le juif par ce levier puissant qu’on appelle l’argent ; il s’en sert avec une habileté, une constance, un va-tout qui déconcerte le public sur toute la ligne. (p. [5]).
Philippe Oriol