Aurio, Silvestre, Isidore, journaliste français, né à Saint-Avit (Gers) le 21 octobre 1860*, décédé à Moulins (Allier) le 3 mai 1911.
Rédacteur du Soleil, Aurio se présenta aux législatives de 1898 à Neuilly sur une profession de foi dans laquelle « il stigmatis[ait] les agissements des dreyfusards et met[tait] au-dessus de tout la liberté pour tous de croire et de pratiquer sa foi » (« Les élections », L’Éclair de Montpellier, 4 mai 1898 »). Ayant été présenté par Le Temps comme étant le candidat des « socialistes révisionnistes », il écrivit pour préciser que son « comité se compose bien de “révisionnistes” mais nullement de “socialistes”. Je me place nettement sur le terrain nationaliste, de la défense sociale et de la liberté religieuse ; c’est vous dire, monsieur et cher confrère, que ma candidature est antisocialiste au premier chef » (19 avril 1898). Sur une affiche, il se présentait comme celui qui lutterait pour en finir avec ce « Syndicat de Juifs, de Francs-Maçons et de Sans-Patrie » qui « p[ouvai]t ouvertement braver la Justice du Pays et menacer la Sécurité Nationale » (Arch. PP Ba 661), celui qui, comme il l’écrira dans sa profession de foi après un sonore « La France aux Français », soucieux « de mettre l’Armée au-dessus des outrages » répondait à la nécessité de n’envoyer « à la Chambre que des représentants jaloux de la force et de l’honneur de l’Armée » (« Chronique électorale », Le Petit Caporal, 2 mai 1898). Il réunira 629 voix sur 12 370 votants.
Philippe Oriol