Bergouignan, Romain, Célestin, militaire français, né à Tarbes (Hautes-Pyrénées) le 7 septembre 1840*, décédé à Vernon (Eure) le 24 août 1906.
Engagé en 1857, sergent en 1860, lieutenant puis capitaine en 1870, major en 1883, Bergouignan était commandant depuis 1886 et servait dans le même régiment qu’Esterhazy. Il vint témoigner pour lui à son procès et confirmer la réalité de son travail sur Eupatoria (voir notice Brô) qu’il se souvenait avoir lu en mars 1893 (lettre à Varinard du 21 août 1899 dans Rennes I, p. 493-494). Il fut par la suite sollicité par Esterhazy comme témoin dans le duel que Picquart lui refusa et qu’il jugea comme « une nouvelle injure à l’armée dont il a cessé de faire partie » (Reinach, I, p. 998). En août suivant, Bergouignan vint une seconde fois témoigner pour Esterhazy, à sa demande, devant le conseil d’enquête appelé à statuer sur son sort. Il y déclara qu’il le croyait « incapable de manquer à l’honneur » (Cassation I. II, tome 2, p. 176). Il changera bientôt d’avis et dans sa lettre évoquée à Varinard, il pouvait dire de lui que tout ce qu’il pouvait alléguer « à cette heure importe peu : blanc ou noir à quelques jours d’intervalle, quelle créance ont ses dires ? Nous ne sommes pas au bout de ses inventions ».
Sources et bibliographie : on consultera son dossier militaire au SHD sous la cote 6 Yf 57267 et son dossier de la Légion d’honneur sous la cote : LH/191/32.
Philippe Oriol