Bamberger, Édouard, Adrien, médecin, botaniste, bibliothécaire et homme politique français, né à Strasbourg le 25 septembre 1825*, décédé à Paris le 8 juillet 1910.
Représentant à l’Assemblée nationale en 1871, député à partir de 1876, il fut battu au renouvellement de 1881 et fut nommé sous-Bibliothécaire au Museum d’Histoire naturelle, puis, en 1887, bibliothécaire. Israélite, franc-maçon ((Dictionnaire des FM, p. 104 ; Ligou, p. 104), il signa, seules traces d’engagement à notre connaissance, la protestation en faveur de Picquart (1ère liste), la pétition contre l’amnistie (L’Aurore 6 janvier 1900) et souscrivit aux monuments Zola (2e liste) et Cornély (2e liste). Nous connaissons aussi, conservée au Musée de Bretagne, une lettre de lui à Lucie, lettre écrite au lendemain de la grâce et dans laquelle il lui disait sa joie de ce qui ne pouvait qu’être un « à-compte » (lettre du 20 sept. 99).
En 1904, après la défense prise par Reinach à la Ligue des droits de l’homme d’un prêtre allemand expulsé, il écrivit au premier historien de l’Affaire pour regretter, nous faisant comprendre en partie les raisons de son engagement, que « les coreligionnaires de Mortara et de Dreyfus viennent au sein de la Ligue prendre la défense de ceux qui travaillent à leur asservissement » : « ne plaidons pas la cause de nos éternels ennemis […] ; soyons généreux à l’occasion, dupes jamais ; ne soyons pas comme le disait La Boëtie, receleurs du larron qui nous pille et traîtres à nous-mêmes » (lettre du 12 janvier 1904, BNF n.a.fr. 13571, f. 51 v°).
Philippe Oriol