Becque, Henry, François, poète, critique et auteur dramatique français, né à Paris le 18 avril 1837*, décédé à Neuilly-sur-Seine le 12 mai 1899*.
L’auteur des Corbeaux (1882), de La Parisienne (1885), n’apparut pas dans l’Affaire. Il en expliqua les raisons à Paul Lafage en février 1898 :
[…] ne me mettez pas en avant […]. Je n’ai rien voulu signer : les éléments d’appréciation me manquent pour prendre parti. […]
[…] L’acte de Zola fut ainsi interprété [comme une mise en cause des chefs] et du jour où cette idée fixe s’est engloutie dans les esprits, le procès a été jugé. Du reste, tout est obscurité, gâchis, complications absurdes, contradictions étranges en ce moment. On sait que je ne suis pas suspect de sympathie pour Drumont dont j’ai déjà blâmé la fougue sectaire [Querelles littéraires, Paris, Dentu, 1890, p. 232-238]. Il est un des exécutants virtuoses de la cacophonie qui déchire nos oreilles, attise les haines, et prépare les discordes… Avec lui, des révolutionnaires, anciens boulangistes, acclament eux aussi l’armée, souvent bafouée sous leur plume ; c’est un tohu-bohu, une bacchanale carnavalesque.
Nous avons grand besoin de nous recueillir ! (« Deux opinions, Les Droits de l’Homme, 26 février 1898).
Sources et bibliographie : on consultera son dossier de la Légion d’honneur sous la cote : LH/161/69. Nombreux sont les ouvrages sur Becque qui, à notre connaissance n’abordent pas l’Affaire.
Philippe Oriol