Benoni-Auran (Marie, Benoît Auran dit), peintre et cartoliste français, né à Monteux (Vaucluse) le 13 décembre 1859*, décédé à Monteux le 25 janvier 1944.

Élève de Pierre Grivolas à l’École des beaux-arts d’Avignon, il monte à Paris et suit les cours des beaux-arts où il est l’élève de Cabanel. Après avoir participé, au sein de l’atelier Lavastre, aux fresques du dôme central de l’exposition de 1889, il exposa dans les principaux salons. Catholique, monarchiste, nationaliste, proche de l’Action française, il était en 1901  membre du Cercle nationaliste de la Rive-Gauche et collabora, avec la fine fleur nationaliste, à l’unique numéro d’une revue mensuelle, catalogue de coquilles, titrée L’écho national.  En 1909, il publiera toute une série de cartes postales dont trois ont particulièrement trait à l’Affaire :

– n^o 1. « Retraite ouvrière ». Portrait de Clemenceau fouettant les ouvriers et se faisant lécher les bottes par ses admirateurs. Légende : « L’ouvrier n’est bon qu’à recevoir les balles destinées à Dreyfus ».

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– n^o 2. « L’Immonde Zola ». Devant le Panthéon, la tête de l’écrivain affecte la forme d’un pot de chambre dont la puanteur asphyxie une statue.

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– n^o 3. « Monument Scheurer-Kestner ». Au jardin du Luxembourg, le pot de chambre de Zola posé sur le monument de Scheurer-Kestner, dégage les parfums « Dreyfus » et « trahison » qui font fuir des statues. Devant le monument, l’épée brisée de Dreyfus, « traître » et le « 445 », talisman de l’Action française que les Camelots du roi peignaient en effet sur les statues dreyfusardes. 

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Il existe une seconde version de cette carte, vendue par l’Action française, sur laquelle le pot de chambre « Zola » a été remplacé par des « 445 ».

Musée de Bretagne

On le retrouve en 1912, collaborateur du monarchiste Coup de Fouet pour lequel il fera aussi des cartes postales comme celle-ci à la gloire des dirigeants de l’Action française :

Bruno de Perthuis